La muse
Extrait du recueil "Les mots dits"
Des boules de papier qui tapissent le sol,
Remplies de vers à pieds, que plus rien ne console.
Des feuilles torturées, qui aux mots se refusent,
Le poète a pleuré, il a perdu sa muse.
Et son cœur est pareil à ces feuilles froissées,
Plein de plis en abeilles, qu’on ne peut repasser.
Il se souvient du temps où tout était facile,
Quand sa muse, au printemps, soufflait les mots par mille.
C’était le temps béni où tout semble parfait,
Où le goût de la vie vous attrape au palais.
Pénélope était belle, l’amour lui va si bien,
Pénélope était celle, qu’on appelle destin.
La muse est au poète ce qu’est l’eau à la fleur,
Quand la source s’arrête, c’est la rose qui meurt.
Elle essaie, vainement, d’étendre ses racines,
Pour survivre, un moment, dans la terre assassine.
Eric SPANO
Texte protégé par le droit d'auteur.
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Nelvéa (samedi, 20 décembre 2014 00:35)
Très joli poème !
Ornella (samedi, 20 décembre 2014 22:50)
La muse à qui tu t'adresses dans ce poème a t elle fini par comprendre ?